Négliger l’orthographe dans vos publications est le plus sûr moyen de perdre toute crédibilité auprès de vos prospects. Si vous travaillez dur pour être reconnu dans votre domaine et que vous voulez le faire savoir, ne gâchez pas tout avec une communication bancale. Soyez professionnel jusqu’au bout et traquez les fautes !
INSPIREZ CONFIANCE
Déjà indispensable dans la vie quotidienne (pour noter un numéro de téléphone, faire une liste de courses, envoyer un SMS…), l’écriture est encore plus importante dans la vie professionnelle où tout passe par l’écrit :
- les courriels envoyés aux collaborateurs,
- les présentations PowerPoint utilisées pendant les réunions,
- les devis et contrats adressés aux clients,
- les communiqués de presse destinés aux médias,
- les textes rédigés sur son site internet,
- les publications postées sur les réseaux sociaux,
- les articles publiés sur son blog
- les newsletters envoyées à ses abonnés…
Cette liste est loin d’être exhaustive. Mais tous ces documents ont un point commun : ils se doivent d’être rédigés dans un Français impeccable. Il en va de l’image de sérieux de votre entreprise.
Une marque de respect
S’exprimer correctement à l’écrit demande des efforts : connaître les règles de base, se relire (plusieurs fois), vérifier les termes et expressions pour lesquels on a un doute… Certes, ce n’est pas l’étape la plus glamour d’un travail de rédaction, mais elle fait partie intégrante du processus de satisfaction client.
Car lire un texte truffé de fautes demande lui aussi beaucoup d’efforts ! Peut-être un prospect ne remarquera-t-il pas tout le travail que vous avez fourni pour rendre vos contenus irréprochables. En revanche, la moindre faute d’orthographe pourra vous être préjudiciable, si votre prospect y voit un manque de respect de votre part.
Se conformer aux règles de la langue française, c’est présenter un travail abouti à ses clients… parce qu’ils le valent bien !
Un enjeu de compréhension
Respecter les règles d’orthographe n’est pas qu’une question de bienséance. L’utilisation des termes justes et des accords adéquats concourt à la bonne compréhension de vos textes.
Exemples :
- « jeter l’ancre » ne veut pas dire la même chose que « jeter l’encre »
- les « mots d’amour » sont beaucoup plus agréables que les « maux d’amour »
- si quelqu’un vous conseille « les gaufres de son père qu’il a mangées hier », vous pouvez en déduire qu’il aime les gâteaux. En revanche, s’il vous vante « les gaufres de son père qu’il a mangé hier », vous avez affaire à un cannibale (désormais orphelin de surcroît)…
Soyez donc rigoureux, afin d’éviter toute confusion.
Un gage de fiabilité
Qu’on le veuille ou non, l’orthographe est souvent considérée comme un marqueur social. Même si cela n’a rien à voir, une personne qui fait beaucoup de fautes d’orthographe pourra être jugée négligente, voire incompétente. Rien de très bon pour les affaires…
Pour préserver votre réputation, faites la chasse aux fautes.
ÉVITEZ LES PIÈGES
Quand on parle de « fautes d’orthographe », on est généralement très réducteur. Il y a en effet plusieurs catégories d’erreurs possibles.
Les fautes d’orthographe
L’orthographe désigne la manière correcte d’écrire un mot. Il recouvre :
- l’orthographe lexicale qui concerne la forme d’un mot tel qu’il apparaît dans le dictionnaire. Exemple : y a-t-il un ou deux « p » à apéritif ?
- l’orthographe grammaticale qui est relative à l’écriture du mot en fonction du contexte dans lequel il est utilisé. On y retrouve notamment les accords en genre (masculin, féminin) et en nombre (singulier, pluriel).
Les fautes de grammaire
La grammaire regroupe l’ensemble des règles à suivre pour écrire correctement :
- celles relatives aux accords d’adjectifs. Exemples : des yeux bleus, une robe vert bouteille…
- celles concernant les accords du participe passé (avec l’auxiliaire être, avec l’auxiliaire avoir, quand le complément d’objet direct est placé avant le sujet…)
- celles à propos des homophones grammaticaux. Exemples : a/à, ou/où, et/est…
Les fautes de conjugaison
La conjugaison définit la forme qu’un verbe doit prendre en fonction du contexte de la phrase. Il s’agit de choisir la bonne terminaison selon le mode, le temps et la personne utilisés.
Les fautes de syntaxe
La syntaxe est la manière dont les mots s’articulent entre eux pour composer une phrase cohérente. Quand on utilise un mauvais terme, un mauvais temps ou un mauvais auxiliaire, elle devient incorrecte.
Exemple : la phrase de P’tit Gibus dans La Guerre des boutons, « Si j’aurais su, j’aurais pas venu ! », ne respecte absolument pas les règles de la syntaxe française (mais c’est vrai que ça aurait perdu de son charme, s’il avait déclaré « Si j’avais su, je ne serais pas venu ! »).
Les fautes sémantiques
La sémantique est relative au sens des mots. La confusion entre deux termes proches amène à faire des phrases incohérentes ou dont le sens n’est pas celui qu’on espérait.
Exemples :
- un magazine bimensuel sort tous les quinze jours tandis qu’un magazine bimestriel sort tous les deux mois.
- une collision désigne un impact entre deux objets tandis qu’une collusion définit une entente secrète entre deux individus aux dépens d’un troisième.
SORTEZ LE DÉTECTEUR À BOURDES
Maintenant que vous savez toutes les erreurs qu’il est possible de commettre, il est temps de vérifier que vos publications n’en comprennent pas.
Consultez le dictionnaire
En cas de doute, sur l’orthographe d’un mot, le moyen le plus simple d’obtenir une certitude est de la vérifier dans un dictionnaire. A vous de voir si vous préférez une version papier ou une version en ligne comme celle du Larousse, par exemple.
Les guides d’orthographe et de conjugaison, type Bescherelle, peuvent également être d’une grande aide.
Utilisez un correcteur d’orthographe… avec parcimonie
Si lorsque vous écrivez dans votre traitement de texte, des ondulations apparaissent sous les mots, cela indique que vous avez certainement commis des erreurs (sous Word, le soulignement est rouge en cas de faute d’orthographe et bleu pour des erreurs de grammaire ou de conjugaison).
Toutefois, si cet outil permet de détecter de nombreuses fautes, il n’est pas totalement infaillible. Il se peut qu’il vous en signale certaines qui n’en sont pas ou, au contraire, qu’il en laisse passer d’autres.
Ne comptez pas non plus sur les correcteurs gratuits pour vous alerter sur d’éventuelles fautes de syntaxe ou sémantiques. Ils ne sont pas capables de les repérer.
En revanche, le logiciel Antidote serait apte à le faire. Mais il est payant et je n’ai pas encore eu l’occasion de le tester. Je le ferai pour un prochain article.
Faites simple
En faisant des phrases courtes et en utilisant le présent de l’indicatif, vous aurez moins de risques de vous tromper. Dans la plupart des cas, cela permettra en plus à vos textes d’être plus clairs et compréhensibles pour vos lecteurs.
Relisez-vous… plusieurs fois
La plupart des fautes d’orthographe sont avant tout des fautes d’inattention. En relisant vos contenus avant de les publier, vous vous épargnerez bien des déconvenues.
Pour les textes longs (articles de blog, rapports d’activité…), le mieux est de laisser poser votre prose pendant une journée ou une nuit avant d’y revenir. A force de travailler sur un contenu, on finit en effet par ne plus rien y voir. Se donner le temps d’oublier un peu ce que l’on a écrit permet de prendre du recul pour y revenir plus efficacement.
Pour la même raison, une seule relecture est généralement insuffisante. Faites-en au moins deux. Et si un collaborateur peut également donner son avis, c’est encore mieux. Deux paires d’yeux valent mieux qu’une !
Enfin, pour les contenus en ligne, il n’est jamais trop tard pour se corriger. Si malgré vos relectures, une faute a réussi à passer sous votre radar et se retrouve sur internet, vous pouvez à tout moment la rectifier. Pour les articles de blog ou les pages de votre site internet, rendez-vous directement dans l’éditeur de votre CMS (système de gestion de contenu, style WordPress). Pour vos publications sur les réseaux sociaux, cliquez sur « Modifier le message » et procédez à la correction.
Pour les contenus print en revanche, il va falloir être sûr de vous avant de signer le bon à tirer… ou réimprimer un second exemplaire du document.
Améliorez-vous
La lecture est un très bon moyen de progresser en orthographe. Elle enrichira votre vocabulaire et vous fera découvrir de nouvelles expressions et tournures de phrases.
Pour aller plus loin, pourquoi ne pas vous former ? Vous le faites déjà pour rester au fait des dernières techniques de votre domaine. Or, l’orthographe est une compétence transversale qui est utile à plus d’un titre. Des services en ligne, comme le Projet Voltaire, peuvent vous permettre de réviser les fondamentaux et de combler vos lacunes.
On récapitule !
Une communication truffée de fautes d’orthographe peut rapidement être discriminante pour votre entreprise. Alors agissez :
- mettez autant de professionnalisme dans l’exercice de votre activité que dans la rédaction de contenus impeccables pour inspirer confiance à vos clients,
- prenez garde aux différents types d’erreurs existants,
- utilisez les bonnes techniques pour déjouer les pièges et vous corriger.
Si vous avez besoin d’aide pour la relecture et la correction de vos contenus, n’hésitez pas à me contacter.
Photo d’entête de Andrea Piacquadio sur Pexels
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