Note manuscrite en anglais invitant à être écoresponsable : reduce, reuse, recycle

Comment limiter l’impact écologique de votre communication print ?

Adopter une communication écoresponsable pour son entreprise, c’est possible… même quand on utilise des supports papier. Optimisation des quantités produites, choix des matières premières et de l’imprimeur, des alternatives existent pour réduire l’impact de vos opérations de promotion sur l’environnement. Et non, le recours au tout numérique n’est pas la solution !

La communication digitale n’est pas plus vertueuse que la communication print

Quand on voit le nombre de prospectus qui encombrent nos boites à lettres ou les monceaux de flyers qui finissent à la poubelle (au mieux) lors d’une opération de street marketing, on a vite fait de penser que les supports papier sont de vraies plaies pour la planète. Et la tentation de passer au tout numérique est grande. Mais c’est une fausse bonne idée.

Le numérique pollue aussi

Il serait illusoire de croire que la communication digitale n’a pas d’impact. Comme le rappelle l’Agence de la transition écologique (ADEME), le numérique « n’a rien d’immatériel. Ce secteur est responsable aujourd’hui de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre et la forte augmentation des usages laisse présager un doublement de cette empreinte carbone d’ici 2025. »

Quand on envoie un mail plutôt qu’un courrier papier, on a l’impression d’être totalement vertueux vis-à-vis de l’environnement. Mais il n’en est rien. Loin de moi l’idée de diaboliser l’usage du numérique qui a révolutionné notre quotidien dans de nombreux domaines. Mais laisser croire qu’une entreprise est plus « verte » parce qu’elle n’utilise pas de papier est absolument faux.

Le véritable impact du numérique

La communication digitale laisse des traces à de nombreux niveaux :

  • les équipements nécessaires pour accéder au numérique pèsent lourd sur l’environnement que ce soit pour leur fabrication, leur usage ou leur recyclage. Toujours selon l’ADEME, il y avait 15 milliards d’objets connectés dans le monde en 2018 et on en attend 46 milliards en 2030…
  • leur utilisation est gourmande en électricité. À titre d’exemple, une box internet consomme autant qu’un réfrigérateur !
  • le stockage et l’envoi de données nécessitent eux-aussi de grandes quantités d’énergie.

Les bons réflexes pour une communication print écoresponsable

De plus en plus de consommateurs sont sensibles au respect de l’environnement (dans leur discours si ce n’est dans leurs actes). Et sans tomber dans du greenwashing de bas étage, vous aimeriez rendre votre communication plus responsable. C’est tout à votre honneur et voici quelques pistes pour rendre vos publications print plus respectueuses de l’environnement.

Choisissez le bon papier

La composition

D’un point de vue écologique, tous les papiers ne se valent pas. Consommatrice d’eau et d’énergie, leur fabrication à base de fibres de bois peut nécessiter l’ajout d’additifs chimiques pour obtenir certaines finitions (brillant, glacé, mat…). Inutile de préciser que ce type de papier n’est pas des plus vertueux.

Pour une communication écoresponsable, choisissez plutôt des papiers labellisés ou recyclés.

  • Le label mondial FSC (Forest Stewarship Council) et le label européen PEFC (Programme for the Endorsement of Forest Certification schemes) certifient que le bois utilisé dans la fabrication du papier provient de forêts gérées durablement.
  • L’écolabel européen et l’écolabel français « papier transformé » (NF527) garantissent la réduction des émissions dans l’eau et dans l’air et la limitation de la consommation d’énergie au cours de la production, l’utilisation exclusive de fibres recyclées ou vierges provenant de forêts gérées de façon durable, la recyclabilité des produits et la limitation des déchets.
  • Le papier recyclé contient entre 50 % et 100 % de fibres issues de déchets de papier imprimé. Il peut être désencré et blanchi. Mais le plus vertueux est le papier 100 % recyclé, non désencré et non blanchi, reconnaissable à sa couleur gris-beige.

Le grammage

Plus le papier que vous utilisez est épais, plus la quantité de matières premières nécessaires à sa fabrication est importante. Le choix du grammage de votre papier aura donc un impact écologique. Pour sélectionner celui qui convient le mieux à votre publication, réfléchissez à l’obsolescence des contenus. Un papier relativement fin suffit pour un flyer annonçant l’ouverture d’un magasin. En revanche, une plaquette de présentation des différents services d’une entreprise mérite un grammage plus conséquent.

Optez pour les bonnes encres

Tout comme il existe différents types de papiers, il y a différents types d’encres. Et là encore, leur impact environnemental dépend de leur composition. Préférez les encres végétales aux encres off-set. Elles sont fabriquées à base d’huiles végétales contrairement aux secondes qui emploient des huiles minérales à base d’hydrocarbures. Toutefois, renseignez-vous sur la nature de l’huile végétale utilisée. Parfois, il s’agit d’huile de palme dont la culture n’est pas des plus vertueuses…

Les encres à eau sont par ailleurs préférables aux encres à solvants, car elles sont moins nocives pour l’environnement et les individus qui les manipulent.

Limitez le gaspillage

Avant toute impression, réfléchissez au nombre d’exemplaires dont vous aurez réellement besoin et ne vous laissez pas piéger par les offres promotionnelles. Les prix sont décroissants en fonction des volumes commandés mais vous gagnerez certainement plus à calibrer vos besoins avec précision.

L’exemple du festival lyrique d’Aix-en-Provence est particulièrement intéressant. Pour réduire son impact écologique, ses organisateurs comptabilisent après chaque saison les stocks de programmes non utilisés, de manière à mieux ajuster le nombre d’impressions lors de l’édition suivante.

Pour limiter la consommation de papier, optimisez également le format de vos publications et évitez les découpes particulières pour générer moins de chutes.

Sélectionnez le bon imprimeur

Les offres d’impression en ligne pullulent et sont souvent très attrayantes financièrement. Mais savez-vous où sont imprimées vos publications ? Pour être cohérent et limiter l’impact carbone lié au transport de votre commande, renseignez-vous sur le lieu d’impression… ou rapprochez-vous d’un imprimeur local.

Notez également que les imprimeurs labellisés Imprim’Vert s’engagent à faire collecter et éliminer de façon conforme à la réglementation leurs déchets par des collecteurs agréés, à sécuriser les stockages de liquides dangereux, à ne pas utiliser de produits toxiques, à sensibiliser leurs salariés et leurs clients au respect de l’environnement, et à suivre leurs consommations énergétiques.

Pensez à la seconde vie de vos publications

Sauf à devenir collectors, vos publications finiront tôt ou tard à la poubelle. Encouragez donc vos clients à les recycler pour leur offrir une seconde vie. En plus de limiter la quantité de déchets, cela permettra de fabriquer du papier en utilisant moins de ressources naturelles. La production de papier recyclé consomme trois fois moins d’eau et d’énergie que la fabrication à partir de fibres vierges (source : ADEME).

Et pourquoi ne pas transformer vos supports de communication print… en fleurs ? C’est possible avec le papier ensemencé. Il s’agit d’un papier dans lequel ont été incorporées des graines d’herbes aromatiques ou de fleurs sauvages lors de la fabrication. Une fois la publication devenue obsolète, il suffit de la laisser tremper dans l’eau pendant quelques heures, de la planter en terre… et de patienter jusqu’à l’apparition des premières pousses !

On récapitule !

Dire que la communication digitale est plus vertueuse que la communication print est faux. Pour certains usages, comme des informations dont la durée de vie est très limitée, le recours au numérique est tout à fait justifié. Mais souvent le papier est incontournable.

Pour rendre vos prochaines publications écoresponsables :

  • choississez avec soin les matières premières qui entreront dans leur conception,
  • calibrez précisément vos besoins,
  • faites appel à un imprimeur soucieux de l’environnement,
  • anticipez leur réemploi.

Et vous, avez-vous d’autres astuces pour limiter l’impact écologique de votre communication print ?

Photo de Vlada Karpovich sur Pexels

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